La COVID longue n’est pas seulement une fatigue persistante. Après l’infection, plusieurs systèmes du corps restent perturbés, provoquant une multitude de symptômes souvent déroutants. Parmi les plus étudiés : la dysfonction mitochondriale et la dysautonomie. Mais ce n’est pas tout. Heureusement, l’exercice, lorsqu’il est bien guidé, peut jouer un rôle majeur dans la récupération.
1. Inflammation persistante et système immunitaire en alerte
Même après la disparition du virus, le système immunitaire peut rester hyperactif. Cette inflammation chronique se traduit par fatigue, douleurs musculaires, maux de tête ou malaises digestifs.
Rôle de l’exercice : des programmes adaptés peuvent réduire l’inflammation, stimuler la production d’énergie par les mitochondries et améliorer la fonction musculaire, aidant le corps à “sortir du mode alerte”.
2. Problèmes respiratoires
Certaines personnes gardent essoufflement ou oppression thoracique. Cela peut être lié à de petites lésions pulmonaires ou à un contrôle respiratoire altéré par le système nerveux autonome.
Rôle de l’exercice : des exercices respiratoires progressifs et une activité physique adaptée améliorent la capacité pulmonaire, la tolérance à l’effort et le contrôle respiratoire.
3. Troubles cognitifs et neurologiques
Le “brain fog” touche beaucoup de patients : difficultés de concentration, pertes de mémoire, migraines ou troubles du sommeil. Cela peut provenir de la neuro-inflammation et de perturbations mitochondriales dans le cerveau.
Rôle de l’exercice : l’activité physique stimule la circulation cérébrale, soutient la santé des mitochondries et peut améliorer la vigilance et la mémoire.
4. Douleurs musculosquelettiques
Raideurs, crampes ou douleurs diffuses peuvent apparaître à cause de l’inflammation, de la fatigue mitochondriale et de la dysautonomie.
Rôle de l’exercice : un programme progressif de renforcement et d’étirements aide à restaurer le tonus musculaire, réduit les douleurs et améliore la mobilité.
5. Problèmes cardiovasculaires
Palpitations, tachycardie ou intolérance à l’effort sont fréquents, souvent liés à la dysautonomie.
Rôle de l’exercice : un entraînement ciblé et progressif sous supervision professionnelle peut améliorer la tolérance à l’effort, stabiliser le rythme cardiaque et soutenir le système cardiovasculaire.
6. Troubles digestifs
Nausées, ballonnements ou perte d’appétit peuvent survenir, liés à l’inflammation et à un déséquilibre du système nerveux autonome.
Rôle de l’exercice : l’activité physique régulière favorise la motilité intestinale, réduit le stress et soutient la régulation autonome des organes digestifs.
💡 Important :
L’exercice est puissant, mais il doit être planifié par un professionnel. Un programme mal conçu peut aggraver la fatigue ou la dysautonomie. Kinésiologues, physiothérapeutes et ergothérapeutes spécialisés sont essentiels pour adapter l’intensité, la fréquence et le type d’exercice selon les symptômes de chaque patient.
En résumé :
La COVID longue affecte plusieurs systèmes du corps. Comprendre ces perturbations est essentiel, mais l’exercice guidé reste l’un des meilleurs outils pour retrouver énergie, clarté mentale et bien-être général.

