
Les modalités passives
Dans le cas des approches passives, l’individu est soumis passivement à un agent physique ou chimique externe (orthèse, infiltration, médicament) ou à l’action d’un thérapeute (thérapie manuelle, chirurgie). Dans certains cas, ces modes de prise en charge sont nécessaires, mais la plupart du temps ils sont insuffisants. En effet, ceux-ci devront être combinés à une approche active, sinon l’effet sera temporaire, voire inexistant.
Les approches actives
Quant à elles, les approches actives impliquent un engagement direct, physique et psychologique du client. Il n’y a plus de thérapeute mais bien un coach, car celui-ci doit être une source d’expertise en plus d’élaborer un système de motivation et de soutenir le client dans les bons et les moins bons jours du programme.
La recherche démontre que seules les approches actives fonctionnent de façon durable. Il faut donc passer à l’action le plus vite possible et le faire en étant bien encadré, de façon à ce que les gestes portent leurs fruits et attisent la motivation nécessaire pour atteindre le but ultime : vaincre la douleur et reprendre une vie satisfaisante et productive.
Les approches actives sont composées des trois E :
E comme entraînement
Un entraînement physique et un entraînement psychologique doivent être déployés pour récupérer les forces et reprendre efficacement une vie active et productive. Il importe que ce processus soit très systématique et encadré par des professionnels qualifiés, car si celui-ci est mal conduit, le résultat peut être complètement opposé à ce qui était escompté, c’est-à-dire une augmentation de la douleur persistante et (ou) de la détresse psychologique.
E comme éducation
La compréhension du phénomène de la douleur chronique est impératif pour obtenir un taux de réussite ne serait-ce que minimal. L’entraînement physique et le coaching psychologique demandent de la motivation. Et pour être motivé, il faut comprendre pourquoi on déploie tous ces efforts.
E comme entraide
Le contact avec d’autres personnes éprouvées par le même fardeau suscite un effet positif qu’il est impossible à obtenir de quelconque autre façon. En effet, ce contact diminue l’isolement social tellement présent en situation de douleur chronique. Par ailleurs, le fait de côtoyer des groupes d’entraide formés de personnes aux prises avec la douleur chronique crée couramment un effet de normalisation (se rendre compte que l’on n’est pas seul dans cette situation).
La combinaison judicieuse d’approches passives et actives est la clé pour vaincre la douleur chronique.