Bouger : le troisième principe pour vaincre la douleur chronique

principe 3Il faut bouger pour vaincre la douleur chronique. Par contre il faut le faire correctement car à l’instar d’un médicament, la «dose» (en kinésiologie on parle de charge) doit être bien ajustée car sinon l’exercice physique peut avoir l’effet inverse : elle pourrait empirer le problème. Les experts parlent alors d’effet iatrogénique de l’exercice.

Les personnes souffrant de douleur chronique présentent soit une kinésiophobie, soit un comportement de persistance malgré la douleur.

La kinésiophobie

Les peurs et craintes liées à la douleur entraînent souvent un évitement des activités considérées comme pouvant provoquer ou augmenter la douleur, ou pouvant causer ou aggraver une lésion. On utilise le terme « kinésiophobie » pour définir cette « peur du mouvement ». L’évitement des activités physiques finit par engendrer un déconditionnement physique qui augmente de plus en plus l’intensité de la douleur au fur et à mesure que le temps passe (hypokinésie algogène dans le jargon kinésiologique). L’augmentation de la douleur confirme les craintes de l’individu kinésiophobe qui s’inquiète de plus en plus, bouge de moins en moins et se déconditionne à l’avenant. Celui-ci se retrouve alors coincé dans un cercle vicieux qui aggrave de plus en plus l’incapacité (figure 1).

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modèle de l'hypokinésie algogène

Figure 1 : modèle de l’hypokinésie algogène : interaction entre la kinésiophobie, la condition physique et la douleur chonique.

 

Le CPMD

Contrairement à un individu qui présente un syndrome de peur-évitement face à une douleur persistante (kinésiophobie), certains douloureux chroniques adopteront un comportement tout à fait inverse, c’est à dire un comportement de persistance malgré la douleur (CPMD). Ceux-ci vont persister dans l’effort physique malgré une intensité de douleur qui augmente avec l’effort en question, croyant qu’à la longue ils vont réussir à faire diminuer la douleur.

Malheureusement, c’est exactement l’effet contraire qui se produit. En effet, un système nerveux central (SNC) que l’on «bombarde» avec un signal douloureux finira par devenir de plus en plus sensible et produira une douleur plus tôt lors d’un effort physique ou à une intensité d’effort plus basse. A long terme, le SNC peut devenir de plus en plus hyper-sensibilisé jusqu’au moment où l’exécution de la tâche en question deviendra impossible.

Ajuster la charge physique

L’ajustement de la charge physique (figure 2) est primordial dans un programme de réadaptation en contexte de douleur chronique et doit être fait avant même de débuter le programme d’exercices. La technologie pour ce faire a été développée au cours des 20 dernières années et est maintenant disponible.

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ajustement charge

Figure 2 : l’hypokinésie algogène (kinésiophobie), c’est à dire une diminution du mouvement qui engendre une augmentation de la douleur. De son côté l’hyperkinésie algogène (CPMD), c’est à dire une trop grande quantité d’effort physique, entraîne elle aussi une augmentation de la douleur. L’intervention consiste donc à ajuster le niveau d’activité physique (la charge physique) à un niveau optimal pour minimiser la douleur.

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Comprendre : le deuxième principe pour vaincre la douleur chronique

deuxieme principe pour vaincre douleurTrès peu de cliniciens reconnaissent à juste titre l’importance de l’éducation lors de la prise en charge d’une personne souffrant de douleur persistante. Pourtant, le transfert d’information est non seulement nécessaire, mais il est essentiel.

En fait, il est prouvé scientifiquement que comprendre les mécanismes de la douleur permet même de la diminuer ! (cliquez ici pour les détails).

La participation à un programme de réadaptation nécessite un engagement physique et émotif important. Pour la majorité des gens, le lien entre l’exercice et la réduction de la douleur peut sembler paradoxal et il donc important que les principes soient bien assimilés pour maximiser la motivation.

Pour ce faire, le programme d’éducation doit comporter quatre sections :


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Passer à l’action : le premier principe pour vaincre la douleur chronique

premier principe pour vaincre douleurPasser à l’action est le premier des sept principes pour vaincre la douleur chronique. Il repose sur le concept de l’inhibition de l’action proposé par le célèbre biologiste des années 70, Henri Laborit et sur celui de l’impuissance apprise développé par le Dr Martin Seligman.

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Deux dénominations différentes qui représentent le même principe.

Lorsqu’on ne peut combattre ou fuir un problème, notre système nerveux se met en mode passif et accepte le statu quo. Si cet état perdure trop longtemps, une détresse psychologique ou même d’autres pathologies peuvent s’installer. Or, c’est souvent ce qui se produit lorsqu’on se retrouve aux prises avec une douleur qui persiste malgré de multiples traitements inefficaces : on ne peut la combattre ni la fuir et on se retrouve en état d’inhibition de l’action. Ce phénomène est destructeur et il faut absolument en sortir pour vaincre la douleur et reprendre les activités.

Comment passer à l’action et s’en sortir

Il existe une panoplie d’interventions contre la douleur chronique. Celles-ci peuvent être classées en deux catégories : les approches passives et les approches actives.

Les approches passives

Dans le cas des approches passives, le patient est soumis passivement à un agent physique ou chimique externe (orthèse, infiltration, médicament) ou à l’action d’un thérapeute (thérapie manuelle, chirurgie). Dans certains cas, ces modes de prise en charge sont nécessaires mais, la plupart du temps, insuffisants. En effet, ceux-ci devront être combinés à une approche active, sinon l’effet sera temporaire, voire inexistant.

Les approches actives

Les approches actives impliquent un engagement direct, physique et psychologique du client. Il n’y a plus de thérapeute mais bien un coach, car celui-ci doit être une source d’expertise en plus d’élaborer un système de motivation et de soutenir le client dans les bons et les moins bons jours du programme.

La recherche démontre que seules les approches actives fonctionnent de façon durable. Il faut donc passer à l’action le plus vite possible et le faire en étant bien encadré, de façon à ce que les gestes portent leurs fruits et attisent la motivation nécessaire pour atteindre le but ultime : vaincre la douleur et reprendre une vie satisfaisante et productive.


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Il vous faudra apprendre à vivre avec votre douleur : vrai ou faux ?

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Vous savez madame, votre douleur ne disparaîtra jamais …

Toutes les personnes qui souffrent de douleurs persistantes ont entendu un professionnel ou une personne de leur entourage leur donner ces sage conseil…

Ces intervenants ne sont pas mal intentionnés, mais ce type de discours est démoralisant et réducteur.

Ces.

Il ne faut pas apprendre à vivre avec votre douleur, il faut apprendre à vous en débarrasser et à reprendre une vie normale.

Comment ?

Il existe deux types de modalité pour vaincre la douleur chronique, les modalités passives et les modalités actives.

Modalités passives

Dans le cas des approches passives, l’individu est soumis passivement à un agent physique ou chimique externe (orthèse, infiltration, médicament) ou à l’action d’un thérapeute (thérapie manuelle, chirurgie). Ces modes de prise en charge sont souvent nécessaires, mais ils sont insuffisants. En effet, ceux-ci devront être combinés à une approche active, sinon l’effet sera temporaire, voire inexistant.

Modalités actives

Quant à elles, les approches actives impliquent un engagement direct, physique et psychologique du client. Il n’y a plus de thérapeute mais bien un coach, car celui-ci doit être une source d’expertise en plus d’élaborer un système de motivation et de soutenir le client dans les bons et les moins bons jours du programme.

La recherche démontre que seules les approches actives fonctionnent de façon durable. Il faut donc passer à l’action le plus vite possible et le faire en étant bien encadré, de façon à ce que les gestes portent leurs fruits et attisent la motivation nécessaire pour atteindre le but ultime : vaincre la douleur et reprendre une vie satisfaisante et productive.

Au cours des trente dernières années, la science a démontré que la seule façon efficace de vaincre une douleur persistante était un programme d’exercices spécifique couplé à un programme d’éducation et encadré par un professionnel spécialisé en réadaptation en contexte de douleur chronique.

2 choses à faire pour vaincre votre douleur

Dès maintenant vous pouvez agir. Premièrement, il faut vous inscrire sur l’école de la douleur pour comprendre les concepts de base en quelques leçons.

Deuxièmement, il suffit de nous contacter au 514 754-3475 pour faire le premier pas pour vaincre votre douleur.


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