L’effort est la vraie mesure de l’être humain

leffort-est-la-vrai-mesure-de-letre-humainPour ceux qui ont connu la «religion» du jogging de la fin des  années 60, Georges Sheehan est le prophète. Le prophète de la course à pied et du phénomène du Fitness qui envahit l’Amérique à l’aube des années 70.

A l’âge de 45 ans et blasé par profession de cardiologue, le coureur philosophe redécouvre la course à pied. D’abord autours de sa maison, ensuite dans les rues de son village portuaire du New Jersey.

Au même moment, le Dr Georges se plonge dans la découverte des auteurs classiques : Thoreau, Emerson, William James, Ortega. Il se disait illettré, parce que selon lui sa formation médicale n’était constituée que de lectures techniques qui nourrissaient son esprit. Il lui manquait les auteurs classiques et les philosophes  pour nourrir son âme. Ses lectures lui ont servi de toile de fond pour la rédaction de ses essais sur la course et l’activité physique.

Le pont

La grande réalisation de Georges Sheehan aura été de faire le lien entre l’esprit et le corps. En fait, citant Ralph Waldo Emerson, il prêchait qu’il fallait d’abord être un athlète avant d’être un saint.


Become first a good animal.

R.W. Emerson

Pour le coureur cardiologue – philosophe – la course à pied, «l’aerobic», la musculation, ou le sport ne sont que des «marques de commerce» pour le «produit» qu’est l’activité physique.

La bible de la course à pied

Sheehan a écrit ce que beaucoup considèrent comme la bible de la course à pied : Running and being. Running and being est un traité de croissance personnelle à travers la course à pied.

En fait, Sheehan aura été un éducateur physique pour les adultes.


Play is the answer of the puzzle of our existence.

Georges Sheehan, 1975

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Les ventouses aux Olympiques : retour vers le moyen-âge ?

moyen ageQuestion de H. V. sur Linkedin :

« Je serais fort intéressé de savoir ce que vous pensez du « cupping », dont vous avez sans doute entendu parler récemment (son utilisation par nombre d’athlètes à Rio fait jaser ces temps-ci). Simple phénomène de mode ? Réellement efficace ? »

Qu’en est-il ?

La ventouse, le terme français pour « cupping »,  est un récipient, habituellement en verre et en forme de cloche, destiné à soigner en induisant une « révulsion » par effet de succion sur la peau (Wikipédia). Certains kinésithérapeutes (on nomme ainsi les physiothérapeutes en Europe francophone) prétendent que « les ventouses permettent de modifier la circulation locale, de décongestionner la zone atteinte, de mettre en mouvement l’œdème et de contribuer à l’homéostasie du tendon qui souffre, tout en atténuant la douleur ».

Et au Québec ?

L’approche est aussi utilisée en Amérique du Nord et même au Québec. La semaine dernière, un de mes clients m’a montré les ecchymoses caractéristiques sur son dos. Celui-ci était très satisfait du traitement et s’était lui-même acheté un « kit » de ventouses avec la pompe… L’efficacité personnelle !

Traitement éprouvé ?

Plus sérieusement, chez mes collègues physiothérapeutes et TRP,  le débat fait rage depuis quelques semaines : sérieux ou non, les ventouses ?

Le physiothérapeute et kinésiologue anglais Adam Meaking (blog The sports physio) qualifie sans hésitation ce traitement de stupide.

Il allègue même que la plupart des thérapeutes qui utilisent cette approche ne sont pas des ignares : ils se construisent simplement un certain « capital professionnel » en profitant du fait que ce genre de méthode produit un effet placebo.

Meaking affirme qu’en plus d’être contre toute éthique de la profession, ce genre de pratique contribue à la surmédicalisation et peut même rendre les gens encore plus dépendants des approches passives en traitement de la douleur.

À quand les saignées maintenant ?…

Thermolésion, efficace ou non ?

Beaucoup de gens m’écrivent pour savoir si la thermolésion peut être une solution au problème de la douleur persistante au dos ou au cou.

La thermolésion par radiofréquence consiste à détruire, au moyen d’une électrode produisant une chaleur de 80 °C, la branche médiane du rameau postérieur de la racine nerveuse qui transmet l’influx nociceptif au cerveau, ce qui entraîne une dénervation de l’articulation facettaire (Médecin du Qc, vol 48, janvier 2013).

La littérature scientifique sur cette procédure est assez claire : la thermolésion est une solution relativement efficace à court terme (quelques semaines) si les sujets sont bien choisis, mais non-efficace à long terme. (cliquez ici).

Voici ce que le professeur Denis Vesvard en pense :

 

Les 3 phases en gestion de la douleur chronique : la préparation (1 de 3)

graph modele ikq LINUne approche active est la seule façon d’éliminer définitivement la douleur persistante. Pour qu’elle soit efficace, il importe que celle-ci soit basée sur un modèle d’intervention qui, lui, repose sur des principes, des concepts et des méthodes éprouvés scientifiquement et cliniquement.

Au cours des quelque 20 dernières années, un modèle d’intervention a émergé de notre compréhension de la recherche et de notre pratique clinique. Ce modèle se présente en trois phases : la préparation, le développement et le retour aux fonctions.

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graph modele ikq FBFigure 1 : modèle d’intervention de l’Institut de kinésiologie du Québec en réadaptation en contexte de douleur chronique.

Même si l’exercice peut à prime abord paraître théorique, il est important de bien comprendre le modèle, car celui-ci est un point de repère autant pour les intervenants que pour les individus qui participent à la démarche.

Voici donc une brève description de la première phase du modèle, la phase de préparation.


Si je disposais de six heures pour abattre un arbre, je consacrerais les quatre premières heures à aiguiser ma hache.

Abraham Lincoln


1) Préparation

La façon d’élaborer la phase préparatoire est d’établir les bases sur lesquelles tout le reste du programme  doit s’appuyer. Celle-ci comporte trois étapes.

1.1) Lien de confiance

C’est au début de cette phase que sera établi le lien de confiance entre le ou la professionnel-le et l’individu qui souffre. Point n’est besoin d’expliquer pourquoi il est si important qu’un lien de mutuelle confiance s’installe entre l’intervenant et la personne aux prises avec un problème de douleur persistante.

1.2) Éducation

Une fois le lien de confiance établi, l’intervention d’éducation sera déployée. Le fait de comprendre les mécanismes de la douleur persistante est essentiel et, dans certains cas, peut même être suffisant pour éradiquer la douleur !

Un exemple impressionnant : le Dr John Sarno, un physiatre américain maintenant à la retraite, à fait la manchette pendant longtemps aux États-Unis en obtenant auprès de ses patients un taux de succès de près de 90 % avec un traitement qui consistait en seule une présentation d’environ trois heures !

(cliquez ici pour voir le reportage au complet)

1.3) Ajustement de la charge

La dernière étape de la phase 1 est l’ajustement de la charge. En science de l’exercice, la charge représente une quantité de mouvements. Un des problèmes fondamentaux en douleur persistante est la relation entre le mouvement et l’intensité de la douleur.

Trop peu de mouvements augmente la douleur (kinésiophobie) et une trop grande quantité d’activité physique (CPMD) augmente aussi la douleur.

Un programme d’exercices spécialisés visera à ajuster le rapport au mouvement et aura comme but premier d’éliminer la kinésiophobie ou le comportement de persistance malgré la douleur (CPMD).

Si le développement des capacités physiques est initié avant cette étape, le programme sera obligatoirement un échec.

Une fois la phase de préparation terminée, la phase de développement pourra être initiée.


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Canicule et douleur chronique

hot and pain LinkedinEst-ce que les périodes de canicule peuvent augmenter la douleur chronique ?

Oui.

Principalement pour trois raisons.

Fatigue

Il faut d’abord se rappeler que l’intensité de la douleur augmente avec la fatigue (cliquez ici pour un rappel). Soumis à une chaleur relativement intense, notre corps lutte contre celle-ci pour garder la température interne à environ 37 °C. La dépense d’énergie relative à ce travail accru de l’organisme entraîne un surcroît de fatigue, ce qui augmente la douleur.

Manque de sommeil

Les personnes qui ne bénéficient pas d’un environnement climatisé voient leur sommeil perturbé par la chaleur. Le déficit d’énergie engendré par ce manque de sommeil s’ajoute à la fatigue déjà accumulée par la lutte contre la canicule.

Irritabilité

Enfin, cette combinaison, « fatigue + chaleur », exacerbe l’irritabilité, état émotif pouvant propulser l’intensité de la douleur.

Maintenant, on peut comprendre pourquoi les personnes qui souffrent de douleur chronique redoutent les périodes de grandes chaleurs.

Bon courage !


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A tous les profs du Québec …

prof miniA tous les «profs» du Québec : merci !

Merci de partager votre passion, vos connaissances et le savoir-être que nos enfants vont pouvoir utiliser toute leur vie.

Merci de vous investir, très souvent bénévolement, dans les activités para-scolaires qui sont aussi importantes que les matières enseignées en classe.

Merci au personnel non-enseignant : ceux et celles qui travaillent dans l’ombre et qui font «rouler la machine».

Merci d’ajouter le «petit extra» qui font de vous de vrais professionnels, des gens «drivés» par une vocation, des artistes de l’éducation qui ne se sont pas laissés décourager par des soi-disant réformes et qui savent reconnaître l’essence même de la profession d’enseignant.

Spécialement cette année, une année que vos élèves n’oublieront jamais.

N’oubliez jamais l’importance que vous avez pour nos enfants et pour l’avancement de notre société.

Les parents du Québec vous disent  bonnes vacances bien méritées et revenez en forme et «boostés» pour la rentrée de septembre !


« L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde. »

Nelson Mandela (1918-2013)