La douleur, la dépression et les plus puissants de la terre

churchill-jfk-linkedinWinston Churchill et John F Kennedy, deux personnages iconiques du 20e siècle.
Deux des hommes les plus puissants de la Terre qui avaient comme ennemis d’autres personnages à la hauteur de leur stature : Hitler, Castro, Khrushchev, etc.
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Mais les pires adversaires du président américain et du premier ministre britannique étaient plus près d’eux que l’on ne l’aurait jamais pensé.
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Churchill
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Le pire ennemi de Churchill était son « Black Dog », surnom qu’il donnait à sa maladie dépressive. À plusieurs reprises dans sa vie, cette maladie l’a complètement paralysé. L’homme qui a sauvé le monde libre durant la deuxième guerre redoutait son « chien noir » encore plus que Hitler.
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Avec le temps, le leader britannique a réussi à vaincre ses épisodes dépressifs en pratiquant deux activités thérapeutiques pour lui : la peinture et la maçonnerie !
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John F Kennedy
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Pour celui-ci, l’ouverture de ses dossiers médicaux en 2002 a révélé l’un des secrets les mieux gardés de la présidence de John Fitzgerald Kennedy ; ce dernier était handicapé de façon chronique par une douleur lombaire, et ce, depuis l’âge de 23 ans. En fait, la plupart du temps, Kennedy utilisait des béquilles pour se déplacer et seul son entourage rapproché, ainsi que les journalistes qui le couvraient étaient au courant de sa souffrance quotidienne. Très peu de photos existent le montrant avec ses béquilles ou portant sa ceinture lombaire.
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kennedybackbrace

Après avoir essayé tout ce qui existait comme traitements médicaux à l’époque, Kennedy a réussi à vaincre sa douleur à l’aide d’un programme d’exercices spécialisés, conçu par un orthopédiste qui le traitait en secret: le Dr Hans Kraus.

Mais ces deux hommes ne se sont-ils jamais découragé ?

Si on lit attentivement leur biographie, on peut se rendre compte que oui.
Cependant, avec le temps, les deux ont appris à continuer le combat : Kennedy contre la douleur, et Churchill contre ses épisodes dépressifs.

Ont-ils toujours agit de façon intelligente ?

Non, ils ont tous deux ont plongé dans des cocktails d’amphétamines ou d’alcool à certains moments de leur règne.

À plusieurs reprises, ils ont touché le fond du baril.

Eux aussi, tout comme certains d’entre-vous, ont déjà pensé que la meilleure chose à faire était de laisser tout tomber. Mais grâce aux personnes de leur entourage et à leur détermination, Churchill et Kennedy ont réussi à marquer l’histoire.

Ils n’ont pas appris à vivre avec leur souffrance, ils ont appris à la combattre.


“Ce n’est que quand il fait nuit que les étoiles brillent.”

Churchill



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La douleur au dos chez les jeunes

entrainer disque intervertebralLes douleurs chroniques au dos sont relativement fréquentes chez les enfants et les adolescents, surtout chez les jeunes sportifs (50% plus chez les sportifs vs les non-sportifs).

Je vous présente les causes et la solution dans le vidéo suivant.

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La kinésiophobie de JFK lui aura été fatale

Été 1963

Même si le programme d’exercices de réadaptation du Dr Hans Kraus avait été le seul facteur ayant pu vaincre le mal de dos chronique du président des États-Unis, John F Kennedy insistait toujours pour garder sa ceinture lombaire. Malgré toutes les exhortations de son entourage médical et particulièrement celles du Dr Kraus, JFK passait la majeure partie de la journée avec ce corset qu’il portait depuis sa deuxième année à l’Université Harvard.

Même si l’homme le plus puissant du monde en 1963 pouvait maintenant jouer au golf, celui-ci était toujours kinésiophobe. Le docteur Kraus parvint quand même à ses fins : en octobre 1963, le président lui promit qu’il délaisserait complètement le support lombaire à partir de janvier 1964.

kennedybackbraceLe destin

Dans sa célèbre biographie sur John F Kennedy publiée en 2003, Robert Dallek mentionne un fait étonnant à la page 694 :

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Oswald tira trois balles de la fenêtre du sixième étage du dépôt de livres scolaires  [ … ] La deuxième balle atteignit Kennedy à l’arrière du cou. Si ce n’avait été du corset lombaire qui le tenait encore en position assise, la troisième et fatale balle qui l’atteignit à la tête n’aurait jamais trouvé sa cible.

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Quant à la biographe du Dr Kraus, Susan Schwartz, selon elle, de nombreux  historiens pensent que Kennedy aurait probablement survécu à la deuxième balle et que celle-ci venant de l’arrière aurait projeté le président au fond de la limousine, ce qui l’aurait protégé de la mortelle troisième balle.

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Dans le célèbre film de Zapruder, on peut voir le président porter ses mains à son cou et tomber inconscient vers l’avant alors que Jacky s’approche de lui. On remarque que celui-ci reste en position assise juste avant d’être mortellement atteint par la troisième balle.

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En constatant ces faits, on ne peut éviter de penser que le corset qui avait sécurisé le président pendant plus de la moitié de sa vie a contribué à son décès et que le destin d’un des hommes les plus importants du XXe siècle a été altéré par un phénomène aussi affligeant qu’inoffensif en soi : la kinésiophobie.

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Peut-on entraîner les disques intervertébraux ?

entrainer disque intervertebralLes disques intervertébraux sont des structures localisées entre les vertèbres de la colonne, dont le rôle est d’amortir les chocs et de répartir les forces appliquées sur les structures de notre épine dorsale.

Or, avec les années, les disques dégénèrent, c’est-à-dire qu’ils perdent de leur capacité à bien faire leur travail. C’est le début d’un processus de dégradation de la vertèbre et du disque intervertébral. On parle alors de discarthrose, de dégénérescence discale ou, tout simplement, d’arthrose de la colonne vertébrale.

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Une revue de la littérature parue en avril 2017 (Belavý & coll.) révèle que les activités statiques, comportant des mouvements explosifs, impliquant une torsion ou une flexion effectuée en même temps qu’une compression des disques, pourraient accélérer leur dégradation. Les auteurs affirment que la natation, le baseball, l’haltérophilie et les sports équestres pourraient donc avoir un impact négatif et contribuer à accélérer le processus dégénératif. Sans surprise, l’équipe de chercheurs mentionne aussi que la sédentarité est un élément contributif à la discarthrose.

Par contre, des activités impliquant des mouvements dynamiques à vitesse lente ou modérée et incluant une compression axiale (de haut en bas, en ligne avec la colonne) favorisent la régénération des disques, confirmant ainsi que ceux-ci sont capables d’une adaptation positive à une activité physique. Les chercheurs mentionnent que le jogging et les autres exercices d’endurance effectués en position debout sont des exemples d’activités physiques bénéfiques pour le complexe vertèbre-disque intervertébral.

L’intégrité des disques intervertébraux peut donc être optimisée par des exercices élaborés spécifiquement selon les critères énumérés par la revue du Dr Belavy, et leur travail confirme l’importance d’incorporer des exercices de nature cyclique (de type aérobie) et en chaîne cinétique fermée (pieds en contact avec le sol) pour stimuler adéquatement les disques intervertébraux.

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Comprendre les mécanismes de la douleur permet de la diminuer !

education douleur linkedinUne étude récente parue dans la prestigieuse revue Pain (avril 2016) confirme que des individus qui souffrent de douleur chronique et qui participent à deux ou trois ateliers éducatifs de 30 à 60 minutes sur les mécanismes de la douleur peuvent réduire de façon significative son intensité. De plus, au terme de ces interventions, les 799 patients de l’expérience ont été en mesure de réduire certaines de leurs incapacités physiques telles que mesurées au début de l’investigation scientifique.

Ces résultats, plus qu’encourageants, ont été mesurés un mois, six mois et 12 mois après ces séances. Les participants ne recevaient aucun traitement autre que ces deux ou trois ateliers de formation.

Une fois de plus, les évidences scientifiques démontrent que toute intervention visant à venir en aide aux personnes affectées par une douleur persistante doit presque impérativement comporter une section consacrée à l’éducation sur les mécanismes de la douleur.


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Échauffement pré-quart de travail : réduction des blessures de 56 %

La littérature en santé – sécurité en milieu de travail démontre que près d’un quart des accidents du travail sont liés à des manipulations à froid et 70% de ceux-ci surviennent dans les premières heures de la matinée. Ayant reçu un mandat pour l’élaboration d’une stratégie visant a diminuer les accidents de travail pour la compagnie Tremcar en Montérégie, nous avons développé (IKQ, AvantagesGP3) une solution pouvant être implanté par les groupes de travailleurs eux-mêmes : le programme Kickoff.

Le programme

Le programme Kickoff est un programme d’activation en milieu de travail qui vise à activer l’organisme avant le début des tâches de travail. Ces exercices d’activation augmentent la température des articulations et rehaussent la vitesse de conduction des nerfs. La vitesse de contraction musculaire est ainsi augmentée d’environ 20 %, ce qui est avantageux pour les tâches où la force et/ou la puissance musculaire sont un facteur important. D’autres exercices spécifiques ont été élaborés pour mobiliser le système nerveux central dans le but d’augmenter la vitesse des réflexes. L’hypothèse est que cette stratégie engendre une meilleure vigilance neuromusculaire, c’est-à-dire une meilleure communication du cerveau avec les muscles et les articulations. Le terme scientifique pour ce phénomène est “proprioception”.

Résultats

Après 1 an, l’analyse des effets du programme sont probants : les statistiques de l’entreprise montrent une réduction de 56 % des accidents reliés au travail. Le taux de participation est excellent : près de 98 % des 90 employés de l’usine de Saint-Césaire exécutent régulièrement le programme avant le début du quart de travail et au retour des pauses.

Au niveau du ratio coût-efficacité, celui-ci est très avantageux car le protocole est administré par une équipe de «coachs» recrutés parmi les travailleurs de l’usine. Ceux-ce sont formés et supervisés par des kinésiologues spécialisés en réadaptation au travail.

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15 choses que vous ne saviez pas à propos du mal de dos.

vertebre lomabaire biomecLa recherche scientifique dans le domaine de la lombalgie a progressé depuis quelques années et elle vient remettre en question les croyances largement répandues sur ce sujet qui semble toucher tant de personnes. Je vous présente un excellent article publié en octobre 2015 par un groupe de physiothérapeutes irlandais : Mary O’Keeffe (University of Limerick), Dr Kieran O’Sullivan (University of Limerick), Dr Derek Griffin (Tralee Physiotherapy Clinic)

Le mal de dos est un problème si fréquent qu’il coûte plus cher aux Etats plus que le traitement combiné du cancer et du diabète, mais il existe beaucoup de mythes autour de ce problème.Nous avons questionné des experts Irlandais sur ce problème afin de faire la lumière sur cette pathologie.La recherche scientifique dans le domaine de la lombalgie a progressé depuis quelques années et elle vient remettre en question les croyances largement répandues sur ce sujet qui semble toucher tant de personnes.

La prise en charge des maux de dos coûte plus cher aux Etats que le cancer et le diabète combinés. La plupart de ces coûts sont liés au traitement des patients atteints de douleurs chroniques.

1) Le mal de dos est un problème banal et normal.

80% des gens souffriront d’un épisode de mal de dos au cours de leur vie. Souffrir du dos, c’est comme être fatigué ou être triste; nous n’aimons pas forcément cela, mais cela survient chez presque tout le monde à un moment au cours de la vie. Au contraire, ce qui n’est pas banal, c’est de ne PAS récupérer de son mal de dos.La plupart des maux de dos sont le résultat d’une simple lésion tissulaire et le pronostic est vraiment excellent. Durant les 2 premières semaines suivant un épisode aigu, la plupart des personnes rapportent une amélioration significative de leurs symptômes et près de 85% des personnes auront complètement récupéré sous 3 mois. Seul un très faible pourcentage des gens développent des problèmes invalidant à long terme.

2) Les imageries médicales (Radios, IRM, Scanner, Echographie…) sont rarement nécessaires

A la fois les professionnels de santé et la population générale pensent souvent qu’il est nécessaire de faire une imagerie « au cas où » il y aurait un grave problème contribuant à leur douleur. Au contraire, toutes les preuves scientifiques suggèrent que les imageries médicales ne montrent des éléments importants que dans une infime minorité des cas de patients avec des maux de dos.Une simple consultation avec un professionnel de santé (médecin généraliste ou un physiothérapeute/ kinésithérapeute) devrait normalement suffire pour déterminer s’il est nécessaire ou non de réaliser une imagerie médicale en fonction des symptômes et de l’histoire médicale.

3) L’interprétation des imageries médicales devrait être faite avec prudence

Nous avons pour habitude de penser que si nous disposons d’une assez bonne image de notre colonne vertébrale grâce à des imageries, cela sera d’une grande aide dans la résolution de mal de dos.Au contraire, nous savons désormais que la plupart du temps pas, ce n’est pas le cas.Quand les gens réalisent des imageries dans le cadre de leur mal de dos, les imageries mettent souvent en évidence des éléments qui ne sont pas vraiment liées à leur douleur. En réalité, les études ont même montré que les personnes n’ayant pas de douleur au dos présentaient des éléments à l’imagerie comme : des bombements discaux (52%), des disques dégénératifs (90%), des hernies discales (28%) et des changements arthrosiques visibles (38%).

Souvenez-vous, ces personnes n’ont pas de douleur ! Malheureusement, il est souvent dit aux personnes présentant un mal de dos que ces éléments sont la preuve que leur dos est endommagé. Ceci pouvant conduire à des peurs, de la détresse et un évitement des activités. La vérité est que la plupart de ces signes retrouvés lors des imageries correspondent plus à une sorte de calvitie – signe de vieillissement et de la génétique – qui n’est pas douloureuse.

4) Le mal de dos n’est pas du à quelque chose « de déplacé »

Aucune preuve scientifique ne montre que le mal de dos serait du à un os ou a une articulation du dos déplacée, ou à un bassin mal-aligné. Pour la majorité des maux de dos, les imageries ne mettent pas en évidence d’éventuels disques, os, ou articulations déplacées.Dans une très faible proportion des patients souffrant de maux de dos, il existe des changements au niveau de l’alignement de la colonne vertébrale mais cela ne semble pas être réellement en lien avec la douleur.

Bien sûr, il faut noter que beaucoup de personnes se sentent mieux après avoir été traité, par exemple, par une manipulation (qui est un mouvement rapide d’une articulation avec souvent un bruit / craquement articulaire). Cette amélioration est en réalité due à une diminution à court-terme : de la douleur, du tonus musculaire, de la tension et de la peur du mouvement mais elle n’est pas liée à un réalignement structurel du corps.

5) Le repos au lit n’est pas bénéfique

Dans les premiers jours suivant la blessure initiale, le fait d’éviter les activités qui aggravent votre douleur peut aider réduire votre douleur. C’est le cas pour des douleurs sur n’importe quelle autre partie du corps comme par exemple dans une entorse de cheville.En revanche, de fortes preuves existent et suggèrent de rester actif et de reprendre les activités habituelles progressivement, ce qui inclue le travail et les loisirs, car c’est important pour la guérison.A l’inverse, le fait de rester au repos au lit ne vous aidera pas, et cette attitude est associée avec un haut niveau de douleur, une plus grande incapacité, une plus mauvaise récupération, et une plus longue absence au travail. En fait, il semblerait que plus une personne reste au lit à cause de son mal de dos, pire sera sa douleur.

6) L’augmentation des douleurs lombaire n’est pas synonyme de plus de dommage dans votre colonne

Cela peut sembler étrange, mais nous savons que l’augmentation de la douleur n’est pas forcément en lien avec une augmentation des blessures de votre colonne. En réalité, deux individus avec la même blessure peuvent ressentir des niveaux différents de douleur. Le degré de douleur ressenti peut varier et dépend de différents facteurs comme : la situation dans laquelle la douleur survient, les expériences douloureuses antérieures, votre humeur, vos peurs, votre capacité physique, votre niveau de stress et votre attitude face à cette douleur.Par exemple, un athlète ou un soldat peuvent ne pas ressentir beaucoup de douleur après une blessure jusqu’à ce qu’ils se retrouvent dans un environnement moins intense.

De plus, notre système nerveux a la capacité à réguler l’intensité douloureuse d’une personne à un moment donné. Si une personne a mal au dos, cela peut-être du à son système nerveux devenu hypersensible, même si la blessure initiale (étirement, entorse) a correctement guéri.Cela explique qu’une personne ressent plus de douleur quand elle bouge ou essaie de faire quelque chose meme si elle ne blesse pas plus sa colonne vertébrale.Une fois que les personnes souffrant de mal de dos parviennent à distinguer « le mal » qu’ils ressentent du dommage réel de leur dos, il devient plus simple pour elles de participer au traitement.

7) La chirurgie est rarement nécessaire

Seule une très faible proportion des personnes ayant des maux de dos nécessitent une chirurgie. La plupart des personnes qui ont mal au dos peuvent se prendre en charge en restant actif, en développant une meilleure compréhension de la signification de la douleur, et en identifiant les facteurs qui sont impliqués dans leur douleur.Cela devrait les aider à poursuivre leurs activités quotidiennes sans avoir recours à la chirurgie.En moyenne, les résultats de la chirurgie de la colonne ne sont pas meilleurs à moyen et long terme que le traitement conservateur (sans chirurgie), comme les exercices thérapeutiques.

8) Le port des sacs-à-dos d’école est sûr – il ne faut pas s’inquiéter à propos des sacs d’école

Beaucoup de gens croient que le sac-à-dos lourd que portent les enfants pourrait leur donner mal au dos. Toutefois, les études scientifiques n’ont pas retrouvé de ce lien, révélant qu’il n’y avait aucune différence de poids des sac-à-dos entre les enfants qui développaient des douleurs de dos et les autres. Aussi, si un enfant (ou ses parents) croient que le sac-à-dos est trop lourd, l’enfant aura plus de chance d’avoir mal au dos, soulignant l’importance des peurs dans la survenue de douleurs lombaires.Compte tenu des inquiétudes actuelles portant sur l’inactivité et l’obésité chez les jeunes, le fait de porter un sac-à-dos pourrait être un moyen simple et sûr pour les enfants de faire de l’exercice.

9) La posture parfaite assise n’existe probablement pas

Devons-nous tous nous asseoir bien droit ? Contrairement à la croyance populaire, il n’existe aucune posture assise statique spécifique ayant montré un effet préventif ou de diminution des maux de dos. Les différentes postures assises conviennent plus ou moins bien aux différentes personnes, certains rapportant plus de douleurs lorsqu’ils sont assis très droits, d’autres lorsqu’ils sont avachis. Alors que la posture avachie à mauvaise presse, il n’existe aucune étude scientifique à ce jour qui défende cela. En réalité, beaucoup de gens qui ont mal au dos prennent une posture assise très rigide (par exemple s’asseoir très droit) avec quelques variations.

La capacité à varier notre posture, au lieu de maintenir la même longtemps, combinée à un apprentissage du mouvement dans une position relâchée, et en confiance, est importante pour des maux de dos.

10) Soulever du poids et se pencher est sûr

Les gens qui ont mal aux lombaires croient souvent que les activités comme : soulever une charge, se pencher ou faire une torsion sont dangereux et doivent être évités. Toutefois, contrairement à cette croyance répandue, aujourd’hui, la recherche scientifique ne soutient pas l’idée d’un lien entre les douleurs et ces mouvements.Bien sur, il peut arriver qu’une personne se blesse au dos si elle soulève quelque chose sans faire attention ou qui est plus lourd que ce qu’elle a l’habitude de soulever. De la même façon, si une personne a mal au dos, ces activités peuvent être plus difficiles que d’habitude. Cela ne veut pas pour autant dire que cette activité est dangereuse ou doit être évitée.

Bien qu’une blessure puisse survenir en se penchant ou en soulevant du poids et provoquer un mal de dos, le fait de se pencher et de soulever est une action normale qui doit être pratiquée pour aider à renforcer le dos, de la même façon que l’on reprend la course à pied et le sport après une entorse de cheville.

11) Eviter des activités et se déplacer avec prudence ne vous aide pas à long-terme

Il est banal, spécialement dans les premiers jours d’une lombalgie, de présenter des limitations significatives de mouvements. De la même façon qu’il nous arrive de boiter après une entorse de cheville, cela disparaît généralement lorsque la douleur se calme. Alors que c’est initialement difficile, reprendre les activités qui sont douloureuses ou effrayantes est important. Beaucoup de personnes, après un épisode de douleur lombaire, peuvent commencer à bouger différemment à cause d’une peur de la douleur ou de croyances sur l’activité qui serait dangereuse. Cette altération du mouvement peut-être néfaste à long terme et peut même augmenter les contraintes sur votre dos.

12) Le mauvais sommeil a une influence sur les maux de dos

Quand quelqu’un a mal, il peut être difficile pour lui de passer une bonne nuit de sommeil. Cela fonctionne également dans le sens inverse et des problèmes de sommeil peuvent conduire à des maux de dos dans le futur. De la même façon, un mauvais sommeil peut nous rendre plus stressé, plus fatigué voire épuisé, ou donner des maux de tête, il peut également causer ou entretenir des maux de dos.Donc, l’amélioration des routines et des habitudes de sommeil peut être utile pour réduire la douleur.

13) Le stress, une mauvaise humeur ou des peurs peuvent influencer le mal de dos

L’intensité de douleur peut être influencée par notre état émotionnel. Des maux de dos peuvent survenir à la suite de changements de niveaux de stress, d’humeur ou d’anxiété.De la même façon que ces facteurs influences d’autres maladies comme les boutons de fièvre, le syndrome du colon irritable ou la fatigue, ils ont un effet non négligeable sur le mal de dos. Il en résulte que la gestion du stress, de l’humeur et du niveau d’anxiété à travers des activités plaisantes comme la relaxation peuvent être réellement bénéfique pour votre mal de dos.

14) L’exercice physique est bon et sûr

Beaucoup de gens douloureux sont effrayées à l’idée de faire de l’exercice et l’évitent comme s’ils risquaient d’aggraver leurs problèmes. Alors que ce n’est pas vrai ! Nous savons maintenant que l’exercice physique régulier aide à vous garder (votre corps et votre esprit) en bonne santé, et qu’il permet de réduire la douleur et l’inconfort. Il relâche les tensions musculaires, améliore l’humeur et renforce les défenses immunitaires lorsqu’il est réalisé de façon progressive.Tous les types d’exercices sont bénéfiques, sans grande différence en terme d’efficacité entre les uns et les autres – alors choisissez-en un que vous aimez, que vous pouvez pratiquez facilement et qui vous convient.

Marcher, prendre les escaliers, faire du vélo, courir ou s’étirer sont tous des bons exercices qui aident à relâcher les tensions musculaires de votre corps.Lorsque vous avez mal, le début d’un exercice physique peut être très difficile. Un muscle sous-utilisé est plus douloureux qu’un muscle en bonne santé. Du coup, il va faire mal / tirer après l’exercice, mais cela n’indique pas une blessure de ce muscle.

15) Un mal de dos chronique PEUT s’améliorer

Depuis que nous avons associé les maux de dos à de nombreux facteurs variant entre les individus et que nous avons traités ces individus en ciblant les facteurs pertinents, les patients se sont améliorés et les traitements sont apparus efficaces.L’échec de traitement des maux de dos après de nombreuses tentatives est très frustrant et entraîne parfois une perte d’espoir chez les personnes souffrants.Néanmoins, c’est une situation assez fréquente car la plupart des traitements ne s’intéressent qu’à un seul facteur. Par exemple, une personne reçoit un massage pour ses douleurs musculaires mais la thérapie ne s’intéresse pas aux problèmes de sommeil, à l’état physique général ou au niveau de stress.

En identifiant les différents facteurs impliqués chez chaque individu et en essayant de les traiter, la douleur peut diminuer de façon significative et les personnes peuvent vivent heureuses et en meilleure santé.

http://www.independent.ie/life/health-wellbeing/15-things-you-didnt-know-about-back-pain-31367264.html

 


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Le délire du «tech neck»

Quand le chirurgien orthopédiste Kenneth Hansraj a présenté son «étude» de deux pages dans la revue Surgical Technology International, il ne se doutait sûrement pas que celle-ci ferait le tour du monde !

Le bon docteur Hansraj allègue que les Iphone et les tablettes sont très néfastes pour la santé de notre dos. Le fait que l’on doive pencher la tête plusieurs fois par jour pour consulter son téléphone intelligent ou sa tablette entraîne un stress indu, voire dangereux pour la colonne cervicale. Hansraj écrit dans l’article :

«Le poids sur la colonne vertébral augmente dramatiquement lorsqu’un individu penche la tête vers l’avant»

Il accompagne son texte de calculs que tous les étudiants en kinésiologie ou en physiothérapie apprennent dans leur cours de biomécanique. Ces calculs montrent que plus la colonne cervicale est en flexion vers l’avant, plus les articulations subissent une tension. Or cette tension est tout à fait normale car les vertèbres et les disques intervertébraux sont justement constituées pour absorber efficacement ces moments de force ( le terme biomécanique utilisé pour définir la tension musculaire générée par les muscles du cou conjuguée à l’effet de bras de levier des apophyses épineuses et transverses des vertèbres cervicales ), et ce même pour un longue période. Quand cette période devient excessive, le cerveau envoie un message que tout le monde connait : une douleur progressive qui nous enjoint de changer de position quelques instants, le temps d’activer les muscles pour que le sang circule et amène un peu d’oxygène neuf.

Là où l’orthopédiste tombe littéralement dans l’exagération ( certains ont parlé de délire ! ) est lorsqu’il parle des conséquences d’un geste tout à fait normal, i.e. une flexion du cou :

« La perte de la courbure naturelle du cou entraîne une augmentation de la tension sur la colonne cervicale et expose celle-ci à de l’usure, des déchirures et possiblement à des chirurgies »

Malgré la très grande faiblesse des arguments du chirurgien, un grand nombre de journalistes scientifiques ont repris littéralement les conclusions de Hansraj et la nouvelle a donné naissance à l’expression « tech neck » !

Le bon docteur Hansraj a eu son 15 minutes de gloire …

Autre article dans l’Atlantic : cliquez ici

Pelletage, mal de dos et crise cardiaque …

pelletageSi pour être qualifiée de sport national une activité doit être faite par le plus de gens possible dans un pays, alors le pelletage remporte la palme d’or chez nous au Québec et ce, même devant le hockey !

Certaines personnes détestent alors que d’autres y voient une façon de sortir et de prendre de l’air. Plusieurs y voient un bon moyen de joindre l’utile à l’agréable en mariant cette corvée à une occasion de faire de l’exercice ! Et ces derniers ont raison : le pelletage peut être une excellente activité physique et représenter une façon efficace de brûler des calories. Par contre si l’on s’y prend mal, cette activité caractéristique de nos hivers québécois peut apporter certains désagréments : courbatures ou maux de dos par exemple. Le pelletage peut même être dangereux pour certaines personnes à risques. Chaque année des gens meurent d’une crise cardiaque ou subissent une crise d’angine en maniant notre outil hivernal. Si on analyse ces incidents, on se rend vite compte que le problème n’est pas dans la nature de l’exercice, mais réside plutôt dans la façon d’exécuter cette activité.

Le secret : intervalles de travail et intervalles de repos

Le secret pour pelleter de façon sécuritaire est de travailler en intervalles, c’est-à-dire en alternant une période de travail avec une période de repos. La période de travail ne devrait pas excéder 2 minutes en début de saison et la période de repos devrait être de même durée. Au fur et à mesure que l’hiver avance, notre organisme se conditionne et s’adapte à cette activité vigoureuse et il est conséquemment possible d’augmenter la période de travail et de réduire progressivement la période de repos à ½ de la période de travail (voir le tableau de progression).


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Rythme et intensité

L’intensité de votre effort doit être de faible à modérée, c’est-à-dire que vous devriez être capable de tenir une conversation sans être essoufflé. Vous devriez débuter la saison à un rythme de 10 à 12 pelletées par minute et ne jamais excéder 15 pelletées par minute. Un autre facteur qui influence grandement l’intensité est la quantité de neige que l’on manipule : il faut pelleter de petite quantité de neige à la fois et diminuer cette quantité si la neige est mouillée.

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Technique

Une bonne technique commence par un bon équipement : utilisez une pelle avec un manche court et empoignez-le près de la cuillère (photo 1).

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Il ne faut pas utiliser seulement les bras : il faut mettre tout le corps à contribution. Gardez vos genoux légèrement pliés et penchez-vous légèrement lorsque vous poussez ou vous levez la pelle (photo 1).

Il est important d’utiliser votre corps en entier en transférant votre poids d’un pied à l’autre et/ou en déplaçant vos pieds vers l’endroit où vous portez la neige, ceci dans le but d’éviter les torsions du tronc et ainsi diminuer les risques de blessures au dos.

Météo

Méfiez-vous des journées très froides et venteuses. Chez certaines personnes, l’air froid fait en sorte que les artérioles qui nourrissent le cœur en sang oxygéné ont tendance à se rétrécir et celui-ci doit travailler plus fort pour le même effort physique. Donc y aller plus lentement lors de ces journées.

Pour les mêmes raisons, il est de mise de s’habiller chaudement, et de bien couvrir le cou et la tête lors des journées extrêmement froides. Utiliser la technique des «pelures d’oignons», c’est-à-dire plusieurs couches de vêtements au lieu d’un seul gros manteau. Cette technique offre deux avantages :

  • La chaleur dégagée par le corps est emprisonnée entre les couches des vêtements, ce qui isole mieux le corps qu’avec une seule couche.
  • Au fur et à mesure que vous travaillez et que vous avez chaud, cette technique vous donne la possibilité d’enlever une épaisseur au besoin.

Autres précautions

Éviter les repas copieux, l’alcool, la cigarette ou la pipe immédiatement avant ou après votre session de pelletage, ces éléments représentent un stress additionnel pour votre cœur. De plus, si vous répondez oui à une des questions du tableau suivant, consulter votre kinésiologue, votre physiothérapeute, thérapeute en réadaptation physique ou votre ergothérapeute avant d’entreprendre une activité physique vigoureuse comme le pelletage.

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Guérison de la hernie discale : mythe ou réalité ?

Beaucoup de gens en doutent, mais c’est un fait. La douleur peut persister à cause d’un dysfonctionnement du système nerveux responsable de la douleur, mais après un certain temps (plus la hernie est volumineuse, plus c’est rapide) le système immunitaire finit par éliminer les morceaux du noyaux qui se sont infiltrés à l’extérieur de l’anneau cartilagineux.

« De nombreuses études ont récemment démontré que la hernie discale pouvait diminuer de taille, voire disparaître spontanément. Les changements morphologiques de la hernie sont habituellement visibles après six mois. Ils correspondent à une amélioration clinique qui précède souvent l’amélioration de l’imagerie. Le mécanisme intime de destruction du matériel discal n’a pas été complètement élucidé. Des chercheurs ont postulé que l’exposition du nucleus pulposus dans l’espace épidural pouvait susciter une réaction auto-immune contre les composants antigéniques du fragment discal considéré comme un corps étranger par le système immunitaire. »

Benoist, M. (2002) Histoire naturelle de la hernie discale lombaire et de la radiculalgie. Rev. Rhumatisme. 69 : 240-246. (PDF : 2002 Benoist, M Histoire naturelle de la HD)

 

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Figure 1 : Imagerie médicale montrant la régression de plus de 90% d’une hernie discale lombaire (entourée en rouge) sur une période de 8 mois. 


 

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Figure 2 : Résorption d’une hernie discale en 5 mois, SANS chirurgie.


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